L’IA générative balaye tout sur son passage

L’enthousiasme soulevé par l’utilisation de l’IA générative dépasse tout, même la peur de perdre son emploi. 9 salariés sur 10 pensent que les entreprises devraient donner la priorité au développement des compétences numériques.

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Une étude de Salesforce menée auprès de 11.000 employés montre que la grande majorité (84 %) d’entre eux estime qu’il est plus important d’avoir des compétences que d’avoir un diplôme ou des qualifications pour un emploi. 

Les employés ont conscience que les compétences en IA et les autres connaissances numériques deviennent essentielles et ont dès lors besoin d’une formation adaptée dans ce domaine. Mais il est frappant de constater que six employés sur dix se réjouissent de pouvoir utiliser l’IA générative, soit plus que ceux craignant que la technologie ne les remplace.

« Non seulement les employés accordent plus d’importance aux compétences, mais les cadres sondés voient eux aussi de nombreux avantages à recruter sur la base des compétences plutôt que des qualifications. Pas moins de 87 % d’entre eux estiment que les compétences sont le principal critère d’évaluation d’un candidat. Cette approche offre des perspectives de rétention des talents (56 %), de diversité (48 %) et de partage des connaissances (46 %) au sein de l’organisation », indique l’étude.
 
Pourtant, il existe un fossé entre les compétences recherchées par les entreprises et celles dont les gens ont besoin au travail aujourd’hui. Alors que l’intelligence artificielle, le codage et le développement d’applications sont à peu près les compétences les plus demandées aujourd’hui, elles comptent parmi les moins utilisées au quotidien par les employés. Seul un sondé sur dix les utilise déjà. Même dans le secteur technologique, à peine 27 % de la main-d’œuvre a actuellement besoin de compétences en IA. Ce chiffre est encore plus bas dans d’autres secteurs, tels que les soins de santé (8 %) et le secteur public (6 %).
 
Le potentiel de l’IA générative s’impose face aux craintes
 
Bonne nouvelle pour les entreprises qui cherchent à surfer sur les technologies émergentes : il y a plus d’enthousiasme que de craintes quant à la façon dont ces solutions vont changer le lieu de travail de demain. Environ 60 % des sondés ont une attitude positive vis-à-vis de l’utilisation d’une IA générative (telle que ChatGPT) dans le cadre de leur travail. C’est plus que la proportion de sondés craignant que la technologie ne rende leur emploi superflu (42 %).
 
L’enthousiasme des employés est en phase avec la vision des dirigeants d’entreprise. Par exemple, deux dirigeants sur trois déclarent que leur organisation étudie le potentiel de déploiement de l’IA générative. Il convient toutefois de noter que la majorité des employés de ces entreprises n’ont pas encore les compétences requises pour commencer à utiliser l’IA. En fait, ils se rendent compte qu’ils doivent développer ces compétences. Près d’une personne sur quatre classe les compétences en IA parmi les trois compétences numériques les plus importantes, et encore plus si l’on demande quelles compétences domineront d’ici cinq ans.
 
L’amélioration des compétences est une responsabilité partagée
 
La quasi-totalité des travailleurs du monde entier (97 %) estiment que les entreprises devraient donner la priorité aux compétences en matière d’IA dans les programmes de formation du personnel. L’amélioration des compétences (upskilling) est essentielle pour tirer parti de bon nombre de ces technologies. Les dirigeants estiment que ce sont principalement les compétences en matière de sécurité des données (60 %), d’IA éthique et d’automatisation (58 %) et de programmation (57 %) qui s’imposeront sur le lieu de travail dans les prochaines années.
 
« Bien que de nombreux employés utilisent déjà quotidiennement des compétences numériques dans le cadre de leur travail, il s’agit principalement d’outils de collaboration, d’administration numérique et de gestion de projet. Notre étude montre que la demande de compétences en matière d’IA, de codage et de développement d’applications croît rapidement », déclare Lien Ceulemans, Country Leader Belux chez Salesforce. « Maintenant que les entreprises se numérisent à un rythme soutenu, ces compétences vont s’imposer comme un prérequis. Il est donc indispensable de proposer une formation continue aux employés existants et de veiller à ce que les employés de demain disposent également des compétences et des connaissances adéquates. »
 
« Les employés, les entreprises, les écoles et les pouvoirs publics partagent cette responsabilité. Nous y contribuons nous-mêmes par le biais de collaborations avec Becode et Girleek, par exemple, ainsi qu’avec Trailhead, une plateforme qui permet aux gens de se développer et de se perfectionner de manière conviviale, en toute autonomie. Ils acquièrent non seulement des compétences technologiques telles que l’IA et le codage, mais aussi des compétences non techniques utiles pour leur travail. Investir dans les employés est essentiel pour rendre une entreprise saine à long terme. »
 
Il y a d’ores et déjà une bonne nouvelle pour les entreprises qui cherchent à utiliser les technologies émergentes et à recruter sur la base des compétences : partout, les gens sont désireux d’élargir leurs compétences numériques limitées. Pas moins de neuf employés sur dix estiment que le développement des compétences numériques devrait être une priorité.
 
 
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