Comment la GenIA va révolutionner les industries

Une étude montre comment les entreprises à forte croissance envisagent de révolutionner leurs industries grâce à l’intelligence artificielle. Quelque 100 personnes ont été sondées en Belgique.

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Une étude de Dell Technologies Innovation Catalyst Research révèle que 8 entreprises sur 10 dans le monde considèrent que l’IA générative (GenAI) va transformer en profondeur leurs industries. 
Les organisations ayant enregistré une forte croissance de leur chiffre d’affaires (+25 %) en 2023 sont même 91 % à partager cet avis, contre 75 % pour celles à croissance moins rapide (1-5 %).

L’étude, basées sur les répondes de 6.600 décideurs informatiques et commerciaux dans le monde, dont 100 en Belgique, montre que l’IA suscite un large optimisme malgré un degré de préparation des entreprises très variable.
 
En Belgique, 72 % des sondés déclarent avoir une bonne position concurrentielle ainsi qu’une stratégie solide. Dans le même temps, plus de la moitié (52 %) sont incertains quant à l’évolution de leur secteur dans les trois à cinq ans. 
Près de six sondés sur dix (57 %) disent avoir du mal à suivre le rythme. Selon eux, les principaux défis à relever pour stimuler l’innovation sont la profusion de données et la difficulté à les convertir en connaissances exploitables (30 %), le manque de vision stratégique des dirigeants (27 %) et un environnement technologique obsolète ou trop complexe (26 %).
 
Les défis de la mise en œuvre de l’IA

D’après les sondés belges, le principal atout de la GenAI est son potentiel de réduction des coûts (47 %), d’amélioration de l’expérience client (46 %) et de renforcement de la sécurité informatique (45 %). 
Ils sont également conscients des défis à relever : 63 % craignent que la GenAI ne crée de nouveaux problèmes de sécurité et de confidentialité, et 64 % estiment que leurs données et leur propriété intellectuelle sont trop précieuses pour être placées dans un outil de GenAI accessible à un tiers.
 
Dans l’ensemble, il apparaît que les organisations belges s’attellent aux aspects opérationnels de la GenIA à mesure qu’elles passent de la phase de conception à celle de l’implémentation. 
Six organisations sur dix (63 %) déclarent avoir commencé à déployer la GenAI. Son adoption par les organisations belges étant en hausse, les inquiétudes grandissent également quant à la nature des risques et à la responsabilité de chacun. 62 % des sondés estiment que c’est l’organisation qui est responsable des dysfonctionnements ou des comportements non désirés de l’IA, et non la machine, l’utilisateur ou le public.

« De nombreuses organisations belges se posent encore des questions, notamment sur la cybersécurité et le manque de personnel qualifié et de budget ad hoc. Pourtant, il est temps de mettre en œuvre cette technologie. La transformation va permettre de gagner en productivité et d’améliorer l’expérience client », confirme Koen Segers, Managing Director BeLux chez Dell Technologies.

« De nombreuses organisations appliquent l’IA à leurs données pour en extraire de la valeur et accélérer leur croissance. Pour saisir cette opportunité, il faut un écosystème solide de partenaires de confiance afin de créer des bases technologiques sûres et évolutives pour l’innovation, conçues dans une optique de durabilité », explique de son côté Adrian McDonald, président EMEA de Dell Technologies.
 
L’IA face aux cyber menaces 

La cybersécurité reste une préoccupation de taille pour les organisations. Ces inquiétudes sont fondées, puisque 86 % des sondés belges déclarent avoir été victimes d’une attaque de sécurité au cours des 12 derniers mois. Mondialement, 89 % des organisations interrogées ont déjà adopté une stratégie Zero Trust, et 86 % l’ont fait en Belgique. 67 % des sondés déclarent avoir élaboré un plan d’action en cas d’incident afin de se remettre d’une cyberattaque ou d’une fuite de données.
 
Les trois principaux problèmes mentionnés sont le phishing (26 %), les fuites de données (25 %) et les attaques contre la chaîne d’approvisionnement (23 %). Le phishing est révélateur d’un phénomène plus large mis en évidence par le rapport, à savoir le rôle que jouent les employés dans l’écosystème des menaces. 
Par exemple, 57 % des sondés belges pensent que certains employés contournent les directives et les pratiques de sécurité informatique parce qu’elles nuisent à leur efficacité et leur productivité, et 60 % déclarent que les menaces internes sont une grande source de préoccupation. Cela confirme la nécessité de mettre l’accent sur la formation, puisque les employés constituent la première ligne de défense.
 
L’étude révèle également le rôle crucial d’une infrastructure de données moderne, compte tenu de l’accélération des technologies. Un investissement dans une infrastructure moderne et évolutive est cité comme la première mesure pour dynamiser l’innovation. 
La plupart des responsables informatiques en Belgique (82 %) déclarent préférer un modèle on-prem ou hybride pour relever les défis qui les attendent lors du déploiement de la GenAI.
 
La capacité à partager des données au sein de l’entreprise est aussi une pièce importante du puzzle de l’innovation, puisque moins d’une entreprise sur trois (28 %) déclare pouvoir déjà convertir les données en connaissances exploitables en temps réel afin de soutenir les efforts d’innovation. Par ailleurs, un peu plus de 4 entreprises sur 10 (42 %) disent s’attendre à ce que la plupart de leurs données proviendront de l’edge dans les cinq ans. Pour 34 % des sondés belges, le plus grand défi en matière de gestion des données consiste à protéger les données sensibles et la propriété intellectuelle des fuites et des menaces.
 
D’autres éléments sont relevés dans l’étude, à commencer par la question des compétences. Moins de la moitié (47 %) des sondés déclarent qu’il y a actuellement une pénurie des talents nécessaires à l’innovation dans leur secteur, contre 67 % à l’échelle mondiale. 
La capacité et la volonté d’apprentissage, les compétences en matière d’IA, la créativité et la pensée créative figurent en tête de liste des aptitudes et compétences recherchées dans les cinq années à venir.

En matière de durabilité, 42 % des sondés dans le monde estiment que « favoriser les innovations durables sur le plan environnemental » est d’une importance cruciale. 
L’efficacité énergétique est une priorité en Belgique : 70 % des sondés testent des solutions « as-a-Service » pour gérer plus efficacement leur environnement informatique et 61 % déplacent activement l’inférence IA vers l’edge pour être plus performants sur le plan énergétique (avec des bâtiments intelligents, par exemple).

L’informatique en tant que partenaire stratégique devient cruciale. Actuellement, 84 % des responsables commerciaux trouvent des raisons d’exclure les décideurs informatiques des conversations stratégiques, alors que les deux départements déclarent que le renforcement des relations est leur deuxième priorité.
 
 
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